Focus du 13 mai 2015

L’hypercalcémie féline idiopathique

sous la responsabilité de Dre Lyanne Fifle

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Malgré qu’un animal souffrant de cette condition puisse ne pas présenter de signe clinique au moment du diagnostic, il demeure impératif d’adresser cette anomalie, car un bon nombre pourront devenir azotémiques et certains développeront des calculs d’oxalate de calcium.
Il n’existe pas de patient classique, les chats de tous les âges, races et sexes semblent être également affectés par cette condition. Aucun signe clinique pathognomonique n’est non plus identifié. La plupart du temps, si le chat présente des signes cliniques, ceux-ci seront non
spécifiques (anorexie, perte de poids, dérangements gastro-intestinaux). Malheureusement, le seul moyen de poser un diagnostic consiste à éliminer avec confiance toutes autres causes d’hypercalcémie. Les pathologies les plus fréquentes à exclure sont l’hypercalcémie
paranéoplasique et l’hyperparathyroïdie primaire, de façon moins fréquente les maladies rénales chroniques peuvent être incriminées et relativement très rarement une hypervitaminose D pourrait être détectée. Le degré d’élévation de l’hypercalcémie ne permet pas de
trancher entre ces conditions, le chevauchement entre l’hypercalcémie idiopathique et les autres diagnostics différentiels étant trop important.

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Lors d’hypercalcémie idiopathique, le calcium total et ionisé sont augmentés et aucune évidence de néoplasme n’est identifiée à l’imagerie thoracique, abdominale et cervicale. La parathormone (PTH) sera dans les limites basses de la normale ou diminuées. La parathormonerelated-protein (PTHrp), une des molécules pouvant être impliquées dans l’hypercalcémie paranéoplasique, n’est
normalement pas détectée chez ces patients. Lorsque mesurés, le magnésium et la vitamine D seront dans les limites de référence. Lors de maladie rénale chronique, le calcium total peut être élevé, mais dans la majorité des cas, le calcium ionisé sera normal à même parfois diminué.
Cependant, quelques chats souffrant de maladie rénale chronique peuvent avoir un calcium ionisé au-dessus des valeurs de référence, ce qui peut parfois rendre la tâche diagnostique difficile, à savoir s’il s’agit de l’oeuf ou de la poule.

Les stratégies thérapeutiques sont principalement de deux niveaux; nutritionnelles et pharmaceutiques. Pour un patient asymptomatique et/ou démontrant une très légère hypercalcémie, un changement de diète peut initialement être tenté. Quoique plusieurs types de diète puissent être utilisés, une formulation humide est idéalement recommandée. Ceci va promouvoir une dilution urinaire et pourra ainsi réduire les risques de formation d’oxalate de calcium.

Parmi les différentes diètes proposées, on retrouve :
1. Diètes riches en fibre
2. Diètes de prescription pour maladie rénale chronique
3. Diètes de prévention pour les oxalates
4. Diètes ménagères

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Dre Lyanne Fifle
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514 633-8888 poste 222

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