Focus du 5 Novembre 2014
Revue de cas : Une thromboembolie aortique féline pas très classique!
sous la responsabilité de Dre Audrey Amoroso
Les faits : Raison de la présentation à l’urgence
Chat mâle, domestique de 12 ans, qui va souvent dehors. Toutefois, il est resté à la maison toute la journée. En début de nuit, la propriétaire s’est fait réveiller par des quintes de toux. Elle est alors descendue au rez-de-chaussée et a surpris son beau matou en train de tousser, comme s’il avait quelque chose de pris dans la gorge. Elle a donc levé ses membres thoraciques dans les airs afin de possiblement faire
descendre ce qui semblait pris. Il a alors poussé une dernière toux et ses membres pelviens ont faibli et collapsé sous lui. Il a alors poussé un grand cri de douleur, a commencé à respirer rapidement et par moment il haletait comme un chien. Il a alors tenté de se déplacer et la propriétaire paniquée a noté une paralysie de ses membres pelviens. Aucun antécédent médical, pas de médication en cours et la propriétaire n’a pas été témoin d’un trauma. Bon appétit, pas de vomissement, diarrhée ou polyurie/polydipsie.
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Examen dès son arrivée aux urgences
La présentation clinique de notre matou m’a apparu au départ bien typique d’une condition que l’on voit FOCUS | Édition du 5 novembre 2014 malheureusement trop souvent aux urgences : la thromboembolie aortique féline.
Procédures diagnostiques plus poussées
Bien informée de la forte possibilité de thromboembolie aortique féline secondaire à une maladie cardiaque avancée et du pronostic réservé de cette condition, la propriétaire a souhaité poursuivre les investigations afin d’avoir un diagnostic définitif et un pronostic plus précis.
• Bilan sanguin pré-anesthésique +Ht/Pt + électrolytes : Aucune anomalie significative.
• Radiographies du thorax 2 vues (latérale D et VD) : Rapport final: Dre Julie Gadbois DMV Dipl. ACVR. Sur la projection latérale, en portion caudodorsale du thorax, on observe la présence d’une masse d’opacité de tissu mou, mesurant environ 7 cm de longueur par 4,5 cm de hauteur. Sur la VD, cette masse est localisée au niveau du lobe caudal gauche. Le reste des structures demeure dans les limites de la normale.
Conclusion
Masse pulmonaire étant le plus probablement compatible avec une infiltration néoplasique de type carcinome. Une échographie thoracique avec ponction pourrait permettre de confirmer ce diagnostic.
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Dre Audrey Amoroso
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514 633-8888